… insensiblement s’enfoncer dans le premier sommeil, laisser son corps dans le lit étroit et descendre  avec son rêve naissant jusqu’à la porte du garage, en franchir le seuil pour rejoindre le… 1. Jardin – cœur de la centrale – noyau des rêves éveillés et des plongées nocturnes – cœur puissant insoupçonné sous la grisaille, rampe de lancement pour se propulser vers la… 2. Nuit des volcans,  s’approcher des éruptions qui embrasent l’obscurité, les fuir précipitamment, explorer le ventre éteint des volcans assombris… obscurité où se discerne à peine une… 3. Porte dissimulée, jamais remarquée dans l’appartement qui s’ouvre maintenant sur une enfilade de pièces ignorées qu’on explore dans la pénombre… et l’espace peut s’agrandir jusqu’aux… 4. Immensités galactiques – bruissement des planètes, immensités marines – mer scintillante qui nous éblouit, immensités où résonne une voix off qui énonce à mon intention quelques brèves sentences. 5. Ta peau d’écorce lumineuse, ta vieillesse infiniment précieuse, tu es LÀ, allongée à mon côté, tu me souris toujours, alors pourquoi se retrouver encore… 6. Au bord du vide, sur un balcon sans rebord, à l’aplomb de la ville, prête à basculer dans un gouffre… à moins de devenir… 7. Aigle, ailes tachetées largement déployées, virant à l’à-pic des arêtes de pierre, ample plongée vers la vallée.

Texte écrit pour l’atelier En quête du fantastique proposé par François Bon durant l’été 2015.

 

 

Vers le fantastique atelier proposé par François Bon durant l’été 2015 | #4 Compter jusqu’à cinq (rêves)