黄 鶯 睍 睆 – Kôô kenkan su

Le jour ne se lève plus, un crépuscule perpétuel plombe l’atmosphère puis la nuit tombe. Ainsi vont les jours de ce début février. Les promenades au parc en fin de journée s’alourdissent d’une pesanteur que ma joie peine à alléger.  J’appréciais la beauté des troncs nus se détachant sur le ciel, j’éprouve maintenant la tristesse des couleurs éteintes. Pas de lumière au bout du tunnel et le paysage politique mondial est bien pire encore.

L’horizon brouillé par la brume
dans un crépuscule perpétuel
pourrait presque effacer ma joie

J’aimerais tant que les fauvettes chantent à nouveau dans les champs comme elles le devraient selon l’intitulé du souffle Kôô kenkan su, deuxième micro-saison de l’ancien calendrier luni-solaire du Japon. Et de fait mercredi j’ai entendu dans le parc de nombreux oiseaux, variés, se répondre les uns les autres, pas seulement les austères corneilles. Ils réveillaient la grisaille de leurs trilles incessantes, bien sûr on ne les voyait pas, hormis lesdites corneilles très présentes au bord des allées.

De l’hiver pluies et brumes
laisseront-ils
mon cœur vivant ?

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