neige de printemps

Flocons de fleurs cotonneuses qui jonchaient le sol à l’entrée du parc il y a quelques jours et certains pétales flottaient encore dans l’air ambiant… le souvenir de leur légèreté n’allège pas le poids qui me plombe aujourd’hui en ce lendemain d’élections qui voient l’extrême droite progresser comme jamais mais j’y pense pour m’en distraire quelques instants. La neige et les pétales blancs tombés à terre souvent confondus en métaphore réciproque dans le recueil de poèmes japonais que je lis au réveil, le Kokin Waka Shû. On y lit par exemple :

Serait-ce la profondeur
De ce désir de printemps
Imprégnant mon cœur ?
Voici que je prends pour des fleurs
La neige qui peine à fondre.
(Anonyme)

J’avais vu une seule fois auparavant ce beau tapis mousseux répandu entre les arbres, une beauté qui ravit le cœur une seconde même si elle n’éloigne pas le réel du désastre

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