
清明 Pureté et clarté
Comme l’an dernier, j’ai raté la floraison du Shirotae, le magnifique cerisier blanc neige du Jardin des Plantes. Un peu plus haut sur l’allée centrale, c’est le splendide cerisier rose qui est l’objet de toutes les vénérations. Sa beauté est comme impossible à capter sous l’objectif de mon téléphone. Et je me demande si je pourrais – si j’étais une bonne photographe munie d’un appareil sensible – capter la magnificence de son efflorescence. Est-ce que ce n’est pas la marque d’une beauté extrême de ne pouvoir être saisie ?
La défloraison du Shirotae et l’affluence sous le cerisier rose m’amènent vers un coin plus tranquille où je découvre un cerisier yoshino blanc encore fleuri. Un arbre magnifique aux fleurs plus petites, aux pétales bien distincts les uns des autres (quand les pétales du sakura rose se superposent généreusement les uns et autres), loin de l’empressement des promeneurs.
Un groupe d’ados s’avance dans une allée du Jardin : en fait, souvent on dit que je Jardin des Plantes c’est pas ouf, mais en fait c’est une dinguerie… pour ma part, je ressens toujours une sorte de nostalgie quand j’arpente le Jardin des Plantes… est-ce parce que la perspective des allées allonge le ciel ou à cause de la pluie récemment tombée qui alourdit les fleurs ?