Incursion dans les recoins pétersbourgeois, les réduits où survivent des fonctionnaires indigents, co-locataires et compagnons d’infortune, celui-là reclus derrière son paravent miteux, couvant en secret un magot avec une rapacité qui décharne son corps et son esprit.

Ai terminé Monsieur Prokhartchine, mais frustration d’une lecture trop en pointillés, trop divertie par les préoccupations du quotidien. Je vais donc le relire.

Souvent la première lecture n’est pour moi qu’une impression, de celles que les peintres apposent aux murs avant l’enduit et la peinture, comme si je n’arrivais dans une première lecture qu’à papillonner, à butiner de ci de là quelque suc dans une brassée d’effluves à peine effleurées et dont je sais qu’il me faudra pour en apprécier toute la matière et les ombres y revenir dans un mouvement plus ample, plus profond.