1. Nulle histoire tu ne préméditeras. Il y a l’envie de créer par l’écriture un univers dans lequel je plonge déjà souvent dans mes rêveries, un univers avec une ville, des villes avoisinantes, leurs marchés, leur port, des îles, des paysages, des ambiances, des situations… certains personnages émergeront par instant de la foule, on suivra un temps leur cheminement, on suit déjà L. et le personnage désigné par « tu », une histoire se dessine en filigrane mais rien n’est prévu à l’avance et rien ne sera prémédité pour la suite de l’histoire de L. et de « tu » qui disparaîtront peut-être dans le flux de l’écriture. Avec l’envie de créer un univers, il y a aussi le désir très fort de se laisser porter par l’écriture et voir où elle mènera, jusqu’où les personnages iront, jusqu’où ils feront histoire. Il y aura des chemins de traverse, des impasses, des recherches, parfois approfondies, il y en a déjà, mais pas d’histoire préconstruite. Je ne sais pas si c’est tenable tout au long d’un livre mais c’est ce que j’ai envie de tenter.

2. Point d’autre interdit tu ne te fixeras. Il y a déjà tant de limitations, d’interdits implicites, d’anges gardiens qui veillent à borner la vie, inutile d’en ajouter d’autres car écrire n’est-ce pas oser, ouvrir son champ de vision, tenter d’élargir sa liberté ?


Petit texte en réponse à la proposition 17 de l’atelier d’été 2020 de François Bon Outils du roman qui invitait à définir ce que notre livre ne serait pasne pourrait ou bien ne devrait pas être, Cette fois je n’ai pas vraiment suivi la consigne. Pourquoi penser à ce qui ne me plaît pas en littérature – alors que j’aimerais surtout avoir plus de temps pour lire et penser à tout ce qui m’étonne, me nourrit, m’enthousiasme ? Alors juste deux commandements qui s’appliquent uniquement au livre à venir, le livre de L. 

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