à l’arrière c’est flou… angle épais d’un immeuble sombre… reflets du ciel sur les vitres… ici les volets sont ouverts… on voit le ciel mais aucun arbre… longue rue étroite qui s’effile et se perd dans l’ombre… on aimerait voir des branches chargées de feuilles troubler la géométrie paisible des bâtiments… des pas résonnent… personne en vue…  à droite la tranche sombre d’un grand immeuble plus récent… lourdeur pré-mussolinienne… à gauche la réverbération du jour naissant sur de hautes fenêtres…  soleil du matin… surexposition des souvenirs…  cette aveuglante lumière…  mémoire creuse des sensations…

 

 

Texte écrit pour l’atelier d’été de François Bon – Tiers Livre : Construire une ville avec des mots.
Proposition #3 :  toujours en prenant ce point spatial d’ancrage d’un narrateur qui revient (1ère proposition), et le passage à la description visuelle (2ème description), et si on regardait ce qu’il y a dans le dos du narrateur ? derrière, ou sur les côtés ? toujours dans l’idée de solidifier le territoire qui peu à peu devient fiction.