rejoindre une île

je retrouve ces photos prises durant notre traversée vers Groix en octobre dernier, la mer secouait fort, pas aussi fort pourtant qu’à l’automne 2020 quand on rejoignait une autre île, que l’eau avait envahi le sol du bateau et mouillé nos affaires jusque dans la valise… une écume dense jaillissait du vert profond de l’océan et venait en paquets frapper les hublots.

rejoindre une île, quitter le connu, le solide, pour aller sur une terre plus petite, moins certaine, close par son entour, arriver par la mer, accoster dans un port, trouver une tout autre atmosphère (je ne parle pas des îles reliées à la terre par un pont, est-ce que ce sont encore de vraies îles?)

rejoindre une île et se rappeler un des questionnements insistants de l’enfance : est-on libre ou prisonnier quand on vit sur une île ? (tout à coup penser à W) et les heures passées à pencher tantôt du côté de la liberté, tantôt du côté de l’emprisonnement…