Promenade verrouillée

Ai terminé dimanche la relecture de L’Idiot… Toujours ce sentiment de profond vide et de solitude après avoir refermé un livre de Dostoïevski. Une lecture totalement différente de la première il y a plus de trente ans, cela n’a rien d’étonnant. Sans entrer dans les détails, juste dire la sensation presque physique de m’être trouvée à une autre place dans le livre. Que faire maintenant ? Lundi j’ai lu et admiré L’inondation de Zamiatine.

Encore une nuit trouée. Ai recommencé à lire Qu’est-ce que l’hypnose ? de François Roustang, lu durant le confinement. Une envie profonde de transformation, pour poursuivre celle entamée avec la préparation intense du Shodan. Envie d’entrer dans le tourbillon de la transformation avec rituel matinal (poème, méditation, sabre, etc.) et pour cela approfondir la théorie de l’hypnose que développe François Roustang.

Sur le chemin du parc, une théière blanche posée sur le rebord d’une grille d’immeuble semble me suggérer Bois-moi. Elle me fait penser à cette bonbonnière blanche elle-aussi posée sur le rebord d’un pas-de-porte, aperçue il y a quelques semaines près de chez moi. La sensation curieuse que ces objets  ont choisi leur place insolite comme s’ils voulaient montrer leur pouvoir de se décider et de se mouvoir par eux-mêmes. Déception, le parc est fermé en prévision de giboulées et de vents possiblement violents Il ne reste qu’à tendre les bras à travers les grilles pour approcher les branches lourdes des sakuras et les regarder frémir au vent.