mon double

Ce serait toi la Doppia qui regardes les toits de Roanne | le givre s’est déposé durant la nuit | un matou court sur un des murets coiffés de tuiles qui séparent les jardins | une légère nostalgie affleure | tu écartes la tristesse des départs | le fantôme des dernières fois | ce serait toi qui vois la campagne défiler derrière la vitre du train | qui t’éloignes des adieux | et photographies les collines précipitées | les vaches dans la pente des prés blanchis | toi encore lancée vers nulle part | dans l’épaisseur du brouillard

(je rêve ou j’ai vraiment donné un nom à mon Double ?)