
Nuage coton
qui de moi va là ventre en apnée le sol se
tasse yeux raidis vers le ciel nuage coton nuage coton
des bribes de pensées qui s’effilent en pieds si lentement
nuées ouate en cuisses comme déposés
s’envoler nuage coton
il y avait une litanie pour le vertige essaie de
diriger les jambes vers la place là-bas ville oblique
nuage coton le monde se retourne comme les rues inutiles
un verre devient rêve on ne peut pas en
sortir essaie d’avancer quand les pieds
s’enfoncent froid dedans sueur au front assourdissement
nuage coton si froid sang glacé irrigue les du sol
membres les rues étaient infranchissables s’enfonce
le non-sens dévisse les jambes
d’apesanteur nuage coton perspectives
de ville en oblique du front accélération en sang glacé
travelling arrière la ville soudain pendait à
mes bras devenue grise où respirer
nuage coton l’air tourbillonne autour du l’air rétrécit
nez rien n’entre dans les poumons les travelling arrière
immeubles tournaient aussi des filaments
de balustrade la ville précipitée comme
un poisson hors de l’eau il y avait des
accélérations et des ralentissements corps et mots qui grésillent
ville mêlés dans une chair étrange des
mots grésillaient contre les tempes