
Macau, murs détrempés, attendant un tueur, scolopendres et rigoles,
disséminant des indices, interrogatoire gorge serrée, répétant ton nom,
projetant sous mes paupières la scène de ta mort, gong et cymbales,
agrandissant la vision de ton corps auréolé de sang, Gloria Vancouver,
morte à Séoul, te déclarant morte au tueur du Paradis, le dissuadant de,
plainte aigue d’une soprano, mais soupçonnant ta réclusion, sueur coriace,
me suivant la nuit sur la colline, dédale de stèles, sans imaginer ma ruse,
le fil qui le serre qui l’étouffera, lui personnage des livres que je n’écris plus,
tête de poisson surnageant dans une flaque, pour enfin te retrouver Gloria,
dans l’infime qui nous lie, hors tes rêves de guerre noire et de chrysalides.
Relisant Le port intérieur d’Antoine Volodine.